Conseil municipal du 29 Septembre 2022. 5/5. Projet Educatif De Territoire
Si l’on peut reprocher à la municipalité de s’être engagée dans une croisade de démantèlement systématique de beaucoup de programmes de ses prédécesseurs, il faut reconnaître que, en matière de politique éducative et socio-éducative, scolaire et périscolaire, l’essentiel des actions mises en place dans le cadre cohérent du projet éducatif de territoire sont maintenues.
C’est un document fourni qui nous est présenté et qui, dans le contexte de dénigrement dogmatique du passé, surprend par l’honnêteté intellectuelle avec laquelle il est rédigé.
On relève que c’est en 2016 qu’a été signée la toute première convention pour le développement du « parcours d’éducation artistique et culturelle », que c’est en 2017 qu’a été accrue l’offre de places en centres de loisirs, que c’est cette année-là qu’a été triplé l’accueil des classes dans les médiathèques, qu’a été créé le « parc de développement durable » de La Dominante, que c’est en 2018 qu’on été installés les « référents écoles » chargés de la médiation entre la commune et l’Éducation nationale, que le Centre culturel Henri-Tisot a été réhabilité et rouvert en 2018, que les « espaces publics multimédia » ont été implantés en 2018 dans nos médiathèques, que le concours des jardins pédagogiques a été créé en 2018, que l’accroissement de l’offre périscolaire du soir et du mercredi a été mise en œuvre en 2018-2019, que « le plan mercredi » date de 2019, que le « centre de loisir des pré-ados de 11-14 ans » a été ouvert la même année, que c’est en 2019 que la Ville a obtenu le musée numérique « micro-folies », le label « ville amie des enfants », et le label d’excellence « cité éducative », que c’est cette même année qu’a été engagé le partenariat avec le « camp des Milles », entamant ainsi le travail pour la laïcité, les valeurs de la République et la lutte contre les discriminations dont vous vous êtes approprié un peu abusivement la paternité.
Il nous faut saluer cette présentation objective de Madame Kristelle Vincent en sa qualité d’adjointe en charge de l’éducation au moment où a été engagé le travail de mise à jour du PEDT, puis de Madame Lydie Onteniente qui a achevé la mission, ce qui doit nous conduire à regretter que l’Éducation, dans sa globalité, ne fasse plus aujourd’hui l’objet d’une délégation pleine et entière...
Ceci étant, il faut se satisfaire de ce que les orientations générales du précédent PEDT demeurent et même que quelques nouvelles actions viennent le compléter.
Il reste quelques questions en suspens, auxquelles il serait bien que soient apportées des réponses.
Que compte faire la municipalité pour obtenir de l’État la classification du centre-ville en REP+, c’est-à-dire en réseau d’éducation prioritaire renforcé ? La Seyne est l’une des très rares communes de France à abriter des établissements scolaires dits « orphelins », c’est-à-dire qu’ils accueillent quasi exclusivement des enfants habitant dans un quartier prioritaire au sens de la politique de la ville, sans pouvoir bénéficier des dotations en moyens humains et logistiques scolaires et périscolaires que l’Éducation nationale leur devrait s’ils étaient reconnus REP ?
Pourquoi le document fait-il apparaître une moindre offre quantitative d’activités sur le site de La Dominante ? Où en est-on du projet d’installation d’une MAMI, c’est-à-dire d’une Maison d’accueil multiservices intergénérationnelle, au « Château » de La Dominante, pour laquelle votre prédécesseur avait pris les premiers contacts et dont vous avez manifesté en 2021 l’intention de travailler à la concrétisation ?
Pourquoi avoir réduit de 196 à 153 le nombre de places en accueil du mercredi pour les jeunes de plus de 14 ans ?
Alors que le bilan de tous les secteurs d’activités fait apparaître des données quantitatives très complètes, avec les analyses d’évolution, rien de cela n’apparaît quant au « campus connecté ». Peut-on obtenir des éléments chiffrés et une première évaluation de cette nouvelle offre ?
Enfin, une même question se justifie pour la classe préparatoire aux grandes écoles des Beaux-Arts annoncée comme devant ouvrir cette année. On imagine que c’est en cette rentrée scolaire. Qu’en est-il ? Pour mémoire, vos prédécesseurs avaient dû se résoudre à mettre un terme à cette offre, vu l’importance des moyens humains qui sont mobilisés, au regard du très petit nombre d’inscrits, inférieur à la dizaine.