Conseil municipal du 29 Septembre 2022. 2/5 Complexe aquatique,"Aquasud", triste bilan

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La dénonciation du contrat liant la Ville à l’UCPA et la société LS Aquasud pour la gestion de notre complexe aquatique est un constat d’échec dont il est manifeste que la responsabilité revient totalement au délégataire.

 

Nous ne pouvons qu’approuver la proposition de résiliation, comme ce fut malheureusement le cas pour d’autres délégations, en d’autres temps, décisions qui avaient suscité l’indignation de l’opposition de droite d’alors. Nous, nous considérons qu’on doit s’abstenir de faire de la polémique politicienne dès lors que l’intérêt du service public et de la population est en jeu.

 

Il n’en reste pas moins surprenant qu’une structure solide comme l’UCPA ne soit pas venue au secours de la société qu’elle a créée pour gérer Aquasud. En 2019, le chiffre d’affaires de l’UCPA était de 250 millions d’euros et la pandémie ne semble pas avoir ralenti son activité, son chiffre d’affaires annoncé aujourd’hui étant de plus de 266 millions d’euros. L’association offre plus de 3000 équivalents temps plein d’emplois dans ses 250 sites, dont 70 en délégation de service public, parmi lesquels des golfs, des patinoires, des salles d'escalade, des centres équestres et des piscines. Sa capacité d’investissement était significative, au point que, depuis ces dernières années, elle a lancé dans plusieurs grandes villes de France son concept de Sport Station, avec des budgets s’établissant chacun à plus de 20 millions d’euros.

 

L’UCPA fut créée en 1965 à l’initiative du Général de Gaulle qui souhaitait impulser une politique sportive dynamique et ambitieuse. C’est une association dirigée par des bénévoles qui porte un projet d'utilité sociale, à la fois éducatif, sportif et humaniste, qui veut permettre au plus grand nombre de jeunes, sans discrimination, de s’initier aux pratiques sportives.

 

En outre, l’association affiche ostensiblement qu’elle s’engage à :

  • Limiter la hausse des tarifs pour maintenir des prix en-dessous du marché à prestations de services équivalentes :
  • Réserver la moitié des activités à des publics aidés :
  • Accueillir 100.000 personnes par an dans le cadre de projets de solidarité et d’égalité des chances ;
  • Former et accompagner, chaque année, plus de 1600 jeunes dans les métiers du sport et de l’animation grâce aux contrats de professionnalisation et à l'apprentissage ;
  • Respecter une échelle de salaire de 1 à 5 par rapport au SMIC.

 

Enfin, l’association UCPA expose qu’elle est administrée par des associations de jeunesse et d'éducation populaire, des fédérations sportives, mais aussi des ministères et la Caisse des Dépôts et Consignations.

 

Il est du coup incompréhensible que le Groupe Associatif UCPA n’ait pas permis à LS Aquasud de tenir ses engagements contractuels dans une ville dont elle ne peut ignorer les réalités sociales et économiques, la présence d’une importante population paupérisée et fragile, l’existence de deux quartiers prioritaires vulnérables, et un site reconnu d’éducation prioritaire renforcée. Chez nous, la fermeture du complexe Aquasud revêt un caractère de sérieuse gravité.

 

Au-delà de la démarche administrative et juridique de résiliation, il est du coup nécessaire d’avoir un échange de fond avec les plus hautes instances du groupe UCPA. L’avez-vous eu ? En avez-vous l’intention ?

 

Par ailleurs, il convient d’informer le conseil municipal et la population seynoise des solutions qui sont envisagées par l’exécutif municipal pour assurer une offre minimale d’accès aux loisirs aquatiques et répondre aux besoins scolaires et périscolaires d’initiation à la natation, dans un contexte où l’on apprend par ailleurs la décision de la commune de Toulon de suspendre le fonctionnement d’une de ses piscines.

 

Nous demandons enfin, après la position exprimée par le maire de Six-Fours de revenir sur son projet communal de création d’une nouvelle piscine, si vous avez l’intention, comme l’avait fait votre prédécesseur, de saisir la Métropole Toulon Provence Méditerranée pour que soit réétudiée la faisabilité de réalisation d’un équipement sportif aquatique d’intérêt métropolitain dans l’une des quatre communes de l’ouest de notre intercommunalité. Ce serait un choix équitable de rééquilibrage avec Toulon qui bénéficie du complexe Léo Lagrange et du Palais des sports, et avec les communes de l’est qui disposent du Vélodrome, de la Base Nature du Vallon du Soleil, et du complexe de L’Estagnol.

 

 

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